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Les jolies colonies de vacances

Pas de scoutisme cette année!

Unités scoutes trop éloignées du lieu d'habitation ou pas à la hauteur des attentes des parents ou des enfants, il arrive alors que la colonie catholique devienne une alternative le temps des "grandes vacances".

C'est le cas pour mes enfants depuis maintenant huit ans et nous ne sommes pas déçus: camp fixe en dur ou sous tente, camp itinérant à pied pour futurs képis blancs ou plus cool à vélo, colonie chant pour les filles... Il y en a pour tous les goûts avec un encadrement de qualité : le directeur est clerc (séminariste ou prêtre) assisté d'un aumônier et de plusieurs jeunes séminaristes et laïcs.

On retrouve grosso-modo une organisation en équipes avec de jeunes chefs à leurs têtes et le camp est rythmé par les irremplaçables marches, grands jeux, olympiades, veillées... La Messe est quotidienne, parfois une "Loi" est proposée et hormis l'uniforme et les installations de bois, on pourrait se croire chez les "boy-scouts": les enfants sont toujours revenus ravis et revigorés.

Nous ne sommes pas déçus... Nous sommes même enchantés de l'expérience chrétienne intense vécue au sein de ces colonies, mais ça ne remplacera jamais le complément d'éducation qu'est le scoutisme.

Le valeureux directeur de colonie a beau être le plus énergique et apostolique des abbés, une fois la colonie terminée, le chef disparaît.

Les copains de la colo sont super sympas mais une fois rentrés à la maison, l'amitié naissante s'évanouit vite.

"Tous les ans, je voudrais que ça recommence" dit la chanson: oui et c'est bien la principale différence avec le scoutisme. La colonie est éphémère quand le scoutisme est permanent. On est scout toute l'année aussi bien au camp, en WE, en sortie, en réunion, au collège/lycée qu'à la maison!

Et pourtant, on aimerait parfois voir disparaître pendant onze mois, tel ou tel patrouillard insupportable! Mais non, la fraternité scoute fondée sur la triple Promesse se doit d'être bien ancrée, bien vécue localement à travers les années et les générations pour rayonner... Et si on vient un jour à chuter? Un frère (peut-être le plus insupportable!) sera là pour nous relever.

Matthias LL

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